Stanley Kubrick (1928-1999), réalisateur et scénariste fantasque américain, est le sujet de la l’exposition présentée actuellement à la Cinémathèque de Paris et ce jusqu’au 31 juillet 2011.
Cinéaste majeur du XXème siècle, source d’inspiration pour ses contemporains, Stanley Kubrick a crée un chef d’œuvre à lui tout seul, l’œuvre kubrickienne.
Idée originale et intrigante à la fois qu’a été celle proposée aux proches de l’artiste par le Deutsches Filmmuseum qui souhaitait rassembler en un même lieu de nombreux documents inédits (scénarios, correspondances, photos de tournages et accessoires) afin de permettre aux visiteurs d’être immergé dans la folie narrative de Kubrick.
Christiane Kubrick, veuve de l’artiste, voit un hommage rendu à l’œuvre de l’artiste à travers cette exhibition : « Au cours des 43 années durant lesquelles nous avons été mariés, nous n’avons jamais évoqué ce que nous ferions des effets personnels si l’un de nous venait à disparaître. (…) La suggestion du Deutsches Filmmuseum de monter une exposition qui, après Francfort et Berlin, voyagerait dans le monde entier, a été l’occasion de m’atteler à cette tâche et de rendre hommage à Stanley par la même occasion. L’objectif était de sélectionner les éléments qui mettaient le mieux en valeur l’implication de Stanley dans tous les aspects de la réalisation d’un film. (…) »
Jan Harlan, assistant-réalisateur mais d’abord beau-frère de Kubrick, décrit au mieux toute la complexité que fut celle de rassembler les effets personnels du cinéaste : « Surmonter les obstacles, c’était l’une des passions qui pimentaient sa vie, et même un trait de sa personnalité. Je songe à la phrase de Jean Cocteau : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ». Stanley avait la même philosophie. Nous avons donc entrepris l’impossible. Nous étions en possession d’une grande quantité de matériaux bruts disséminés dans plusieurs endroits, en Angleterre et aux Etats-Unis. (…) Il n’y aurait eu aucun intérêt à exposer tout ceci à moins de parvenir à le rendre pertinent et à susciter l’enthousiasme du visiteur, de manière à ce qu’il regarde les films de Stanley - à nouveau ou pour la première fois. »
Une chance pour la ville de Paris et pour la Cinémathèque où se tiendront plusieurs conférences et projections. Ce sera l’occasion pour vous de parcourir les différentes archives présentes, naviguant entre les critiques de l’époque sur ses différents opus et les costumes de « Full Metal Jacket » ou encore découvrir le travail de dizaines de designers ayant travaillés ces dernières années sur l’étrange univers que nous a laissé Stanley Kubrick.
Vous avez donc jusqu’au 31 juillet 2011 pour vous pressez aux portes de Bercy et profiter de cette installation aussi inquiétante qu’un « Shining » et déconnectée qu’un « Orange Mécanique ».
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